* Musée de l’Œuvre-Notre-Dame de Strasbourg
La Cie Le Bruit qu’ça coûte poursuit son travail au sein de ce magnifique musée situé
à l’ombre de la cathédrale de Strasbourg et des rumeurs de la ville.
De nombreux projets résonnent dans ses vieux murs.
Des sons électroacoustiques, de la musique, des bruits et des voix de visiteurs
ou du personnel de l’institution s’immiscent entre les oeuvres,
sonnent dans les recoins pour proposer des cheminements inouïs
à travers la collection et l’architecture du bâtiment.
14 mai 2022
Pour répondre à la question posée lors de la nuit des musées: « Envie de nature? »
La Cie Le Bruit qu’ça coûte a proposé une version binaurale du Jardin de l’ouïe qui avait été créé durant l’été 2021. Confortablement installés sous les gloriettes ou dans des transats, les nombreux visiteurs s’imprégnaient d’un certain état d’esprit du Moyen-Âge.
Ils ont également eu la possibilité de se plonger dans l’obscurité pour écouter de façon immersive de très beaux paysages sonores réalisés par Fernand Deroussen et Philippe Aubry.
« Il faut que l’œuvre d’art soit associée aux horizons d’une province,
à ses bois, à ses eaux, à l’odeur de ses fougères et de ses prés.»
C’est avec ces mots empruntés à l’historien d’art Emile Mâle qu’Hans Haug,
fondateur du musée de l’Œuvre-Notre-Dame,
justifie la présence de ce jardin médiéval.
Au fil de votre visite vous pouviez entendre:
L’installation sonore Le jardin de l’ouïe transcrit un certain état d’esprit du Moyen Âge qui vivait près de la nature. Les plantes présentes dans ce courtil, qu’elles soient médicinales, ornementales ou condimentaires, ainsi que la présence de l’eau et l’aspect clos du lieu participent à une représentation symbolique du Jardin d’Éden ou de l’Hortus Conclusus, thèmes iconographiques chers à l’époque médiévale.
Installation sonore dans le jardin médiéval jusqu’au 3 octobre 2021
Au gré de vos pas, vous pouviez découvrez la symbolique des plantes de ce jardin, les croyances et légendes populaires qu’elles ont contribué à fabriquer ainsi que les vieilles recettes et élixirs qu’elles ont suscités.
Plusieurs pièces de musique médiévale interprétées par Caroline Magalhaes et Florian Jougneau ont été spatialisées sur des haut-parleurs dissimulés dans tout le jardin pour accompagner la quiétude du promeneur.
Une halte sous l’ombre des gloriettes vous permettait d’écouter des extraits du Roman de la Rose (XIIIe siècle), véritable best-seller de la littérature courtoise, des textes d’Hildegarde Von Bingen ou bien encore des contes, légendes et recettes liés au patrimoine botanique du jardin.
Mais ce jardin ne pouvait être un paradis terrestre sans la présence céleste de quelques oiseaux virtuoses se mêlant à de mystérieuses stridulations d’insectes.
Merci à Sylvie Bucher du service éducatif des Musées de Strasbourg, pour ses recherches documentaires et la mise en voix. Création sonore de Philippe Aubry.
Un cheminement sonore, en cours de création, à travers le musée
relie plusieurs œuvres de la collection et plusieurs lieux du musée.
Ce parcours à écouter au casque in situ vous dévoile les émotions et les sensibilités singulières
des personnes qui ont participé à cette aventure phonique.
Les 6 premières oeuvres du Fil à sons ont été présentées lors de la Semaine du Son 2020
Salle 2/ Un musicien transcrit dans une pièce pour quatuor à cordes l’hypnotique visage du vitrail intitulé Le Christ de Wissembourg.
Salle 7/ Les paroles de collégiens révèlent aux auditeurs leurs sentiments vis-à-vis de la sculpture du Tentateur voisin des Vierges sages et folles.
Salle 22/ Deux Strasbourgeois d’origine étrangère confient leurs sensations face à la scène de L’ adoration de l’ancien retable du maître-autel de la Chartreuse de Strasbourg.
salle 25/ Les doigts experts de deux personnes aveugles décrivent leurs émotions au toucher de la Tête d’homme barbu au turban et de L’homme accoudé, chefs-d’œuvre de Nicolas de Leyde.
Salle 37/ Les mots d’une écrivaine sont mis en sons pour offrir une exploration sensible du tableau de Sébastien Stoskopff La corbeille de verres.